À vélo dans les montagnes à Hong Kong


On est ici en vacances. La fête nationale des Chinois, c’est cinq jours de congés en octobre. On en a profité pour visiter des galeries, faire du repérage pour éventuellement faire des affaires ici. Mais surtout, on a décompressé. Une fois qu’on a vu les façades opulentes des boutiques aux grandes marques (Louis Vuitton, Prada, Hugos Boss et cie) le jour et la nuit, tableau tellement plus appréciable le soir à mon humble avis pour toutes ces lumières qui éblouissent la vue, il faut sortir de la ville pour se ressourcer. On a opté pour la location de vélos de montagne, une journée, sans guide, dans un sentier qui longe la côte maritime de Hong Kong. Le sentier était pavé de béton, dans la montagne, ce qui nous a déçu à prime abord. Il était étroit, faisait environ deux mètres de large et offrait parfois des vues imprenables sur la ville. Plus on avançait, plus on avait affaire à des côtes abruptes qui jalonnaient la montagne, à un point tel que pédaler ou marcher à côté du vélo revenait au même. Il faisait à peu près 30 degrés, on étaient seuls avec notre petite carte du sentier, version très approximative, remise par la boutique de location. On nous avait dit : « Rendus à un certain point de fatigue, vous devrez considérer revenir sur vos pas car la boucle que fait le sentier et qui contourne tout l’île de Lantau, à Hong Kong est très longue ». Conseil d’un Britannique qui glandait à la boutique de location et qui se cherchait des pots pour pédaler un peu. Sauf qu’on est pas du genre à rebrousser chemin Yann et moi. Alors on a pédalé. Quatre heures de temps : monte, monte, monte, monte. Puis : descend, descend, descend, descend. Et encore : monte, monte, monte. Quand on avait un plateau, on appréciait au passage ces petits villages jouqués dans la montagne où vivent des cultivateurs vivant de manière rustique, ou encore, ces villages de pêcheurs, au bord e la mer ou dans des marécages, sur pilotis. Incroyable de passer par là en se disant que ces gens vivent là été comme hiver, avec aussi peu : pas de voiture, pas de système d’acqueduc, des maisons en taule et en ciment rafistolées. On est arrétés à Tai O pour manger un plat local à 3$, excellent. En fait, meilleur que ce qu’on avait mangé la veille dans le quartier achalandé des bars de touristes en ville et qui avait coûté une vraie petite fortune. On avait payé pour l’emplacement qu’on s’était dit. Tout est relatif…

 

Quand on a repris le chemin, on s’est à nouveau permis une escale mais dans la mer cette fois. On a pas pu résister à l’envie de se baigner et de se raffraîchir sur cette plage publique, à toutes fins utiles déserte. Notre escapade à vélo s’est finalement terminée à environ cinq kilomètres du point d’arrivée. On a fait la boucle autour de l’île de Hong Kong. Sauf que ces fameux cinq derniers kilomètres, c’est dans la mini-van d’ouvriers de la voirie qu’on les a faits, pour 100 RMB. À chacun ses limites. Au moins, on a pas rebroussé chemin qu’on s’est dit.

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